J'ai commencé la journée tôt ce matin, ma nuit ayant été écourtée par les bruits de mon Maître et mon frère qui rentraient aux petites lueurs. J'ai jamais su me rendormir. Ça fait plusieurs nuits que ces deux là sortent en douce, revenant courbus avec une odeur de bois, de sel et de sable sur leur peau. Je trouve cela très mâle, ça émoustille même mes sens.
Pour combler ces heures perdues, je me suis mise à aérer grandement la pièce tout en nettoyant et rangeant leurs affaires. De vraies mecs, pas possible d'avoir autant de désordre.
En parlant de nettoyage, j'ai croisé Ian dans un état impossible, il était sale et ses lèvres avaient toujours ce léger goût salé. Je lui ai d'ailleurs fait comprendre qu'il avait intérêt à prendre un bain. Il va falloir que je prenne soin de ses mains, je les trouve assez écorchées et ce n'est pas agréable quand il les glisse sur ma peau, j'ai l'impression de faire un câlin à un bûcheron.
Dans l'après-midi, nous avons été attaqué par les Sa'Durma, des panthères. Nous avons bien défendu notre cité et je me suis chargée d'emmener deux d'entre elles en cage. Mais j'ai eu quelques difficultés avec celle nommée Ophelie qui avait réussi à détacher ses liens, étant dans l'obligation de batailler avec elle. Elle a été la plus forte et heureusement que Ian n'était pas loin. Après inspection de mon corps, je m'en sors avec une pommette abîmée et deux coupures.
J'ai de la chance, mon Maître et Ian s'entraînent beaucoup et l'arène devient leur nouveau terrain de jeu. Si cela continue, ils vont y dormir.
Mon Maître a choisi deux captives : Lasha et Ophelie. Il a relâché Ophelie, la SE, et a soumis l'autre, la EN. Pour qu'elle retrouve sa liberté, les panthères doivent amener cinq hommes de cités différentes. Me voilà avec une nouvelle soeur et ça risque de durer.
J'ai croisé la maîtresse peu commode, celle qui est borgne et qui boite. Elle n'a pas apprécié que je la salue sans m'arrêter et prendre le temps de m'agenouiller. J'ai eu droit à son courroux. La prochaine fois, je fais de mon mieux pour l'éviter.
Pour échapper aux femmes libres de Tidra, je suis allée porter de l'eau fraîche aux maîtres qui s'entraînaient. J'ai pu m'allonger à côté de mon plateau sans être inquiétée... le commandant n'est pas là. Je suis encore là en ce moment, griffonnant sur mon parchemin...
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