Je crois que je n'aurais pas passé la nuit si je n'avais pas été sauvée par des... panthères. Je me sens très faible ce matin, je n'ai plus de fièvre, ma toux s'est calmée même si ça continue de me brûler les bronches à chaque quinte. Ma respiration est sifflante mais régulière... j'ai parfois l'impression d'étouffer.
Je suis chez les Sa'Durma ou du moins quelque part avec la panthère nommée Ophelie. La pièce où je suis semble être un lazaret perché dans un arbre au milieu d'une forêt dense... Celle où j'ai failli me perdre certainement. Elle m'a laissé un parchemin, de quoi écrire et de la nourriture que j'ai dévoré quelques heures après son passage.
J'ai failli mourir seule... ma vie est peu de chose finalement.
Je suis vivante, mal en point mais vivante. Est-ce que les Prêtres Rois me laissent une seconde chance? Une nouvelle renaissance ? Les panthères qui m'ont recueillies ont bien senti que quelques choses en moi était brisé.
J'ai vécu bien des désillusions ces derniers jours. J'ai vu les miens sur les remparts alors que j'allais être trade... aucune réaction. J'ai été brisée par le géant qui m'a 'ouverte' à la colère, à la fureur et à la rébellion contre les hommes. Je ne suis plus moi, plus la jeune kajira... celle-là est morte dans la forêt. Maintenant, mon corps renaît dans la douleur et la maladie, me mettant face à une nouvelle épreuve. Suis-je capable de me fier à mon instinct de survie? Suis-je vraiment une Mac Arthur ?
Les Sa'Durma m'ont mise face au mur, me forçant à me battre contre l'une des leurs et prouver que malgré la faiblesse qui me ronge, ma rage de vaincre sera plus forte. J'ai été poussée à bout, dans mes retranchements les plus sombres, découvrant la faille qui est en moi. Cette noirceur me rappelle l'image du scribe au sujet des révélations de mon nom. Avait-il raison ?
Je me nomme Vanille, je n'ai plus de collier et je suis une Sa'Durma.
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